Un rappeur gambien viré pour avoir critiqué le régime de Jammeh
Le rappeur Gambien Killah Ace a perdu son poste de présentateur à la radio après avoir sorti une chanson critiquant le gouvernement gambien. Sa chanson s'est très vite répandue sur le net, par la suite, son émission sur Africell Radio, station basée dans la capitale de la Gambie Banjul, a été retirée des grilles du programme.
L'émission de radio, parrainée par la société Telcom, Africell, a été créé pour promouvoir le hip-hop en Gambie. Mais la nouvelle chanson de Killah Ace commentant la politique du gouvernement du président Yahya Jammeh, ses excès et la corruption de l'Etat, a assez irrité la direction de la station qui est allée jusqu'à retirer la chanson de Killah Ace du catalogue de la radio.
"Africell a coupé les liens avec Killah Ace juste parce qu'il dit la vérité au pouvoir" a écrit une source à Banjul, selon le site gambien Freedomnewspaper.com, en effet, « Ils menacent toute personne qui passerait la chanson à nouveau à la radio. Même les fichiers musicaux que Killah Ace utilisait pour animer son émission ont été supprimés de leur système. Africell n'est qu' une extension du régime corrompu de Jammeh. Yahya est derrière ce boycott imposé contre Killah Ace. Toutes les stations locales en Gambie ont été averties de ne pas jouer les chansons de Killah Ace".
Avant la brouille entre le rappeur et la station de radio, Killah Ace était employé par la compagnie de télécommunication gambienne Africell. Il a été fait présentateur pour faire avancer le rap dans le pays. La société avait également parrainé des battles de rap, un véritable motif pour les rappeurs de la place à venir prouver leur courage.
Killah Ace, qui vit maintenant à Dakar, au Sénégal dit qu'il n'est au courant d'aucun changement dans sa relation avec la radio. Il a déclaré à Freedomnewspaper : « Je n'ai pas reçu de communication officielle de Africell. Mais j'ai lu la même histoire publiée par whatsOn Gambia alléguant qu' Africell a interdit toutes mes chansons d'être jouées sur leur réseau. Je souhaite que ce ne soit pas vrai car ce serait une forme de représailles contre moi pour avoir exercé ma liberté de parole. Mais je ne peux pas confirmer ou nier l'histoire en ce moment, je ne suis au courant de rien à ce sujet ».
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