Maryse Ngalula : « je chante la vie et ma musique s’adresse à tout le monde »
Maryse Ngalula, artiste congolaise qui fait parler d’elle au Congo et partout en Afrique, princesse ou reine de mutuashi moderne, elle parle de sa carrière et de son projet novateur Basi na Miziki qui fait la promotion des femmes artistes en RD.Congo. Elle vit en France et nous l’avons rencontré à Kinshasa.
Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs de Music In Africa ?
Maryse Ngalula: Je suis Congolaise, artiste musicienne, je me suis retrouvée dans la musique parce qu’il y avait une demande. Mon père est un musicien, il jouait avec Nico Kasanda (guitariste et compositeur congolais décédé en 1985), j’ai chanté dans les chorales à l’église, certains m’ont vu dans une émission culturelle qui s’appelle Barza à la RTNC (télévision publique au Congo-Kinshasa).
En 1998, J’ai participé et remporté le premier prix au Festival Kin Ndule organisé par le centre culturel français à Kinshasa.
Quel genre et style de musique jouez-vous ?
Maryse Ngalula: Je fais le mutuashi, je le joue d’une manière moderne, je mélange également du Jazz, du blues. Je fais un peu de tout.
A quel type de public adressez-vous vos chansons ?
Maryse Ngalula: Tout public, je fais de la musique pour tout le monde, les adultes, les enfants, les jeunes. Je ne suis pas limitée à un public ou à une cible particulière, tout le monde peut écouter ma musique.
Quels sont les thèmes exploités dans vos chansons ?
Maryse Ngalula: Je chante la vie, l’amitié, les relations amoureuses, les émotions, la séparation. Je compose également les morceaux qui font appel à l’autonomie de la femme.
En 2011, vous avez autoproduit l’album « Ma différence », quelles sont les difficultés que peuvent rencontrer un artiste qui fait de l’autoproduction ?
Maryse Ngalula: Les difficultés, je n’en ai pas eu beaucoup. En 2011, j’ai été lauréate du concours Visa pour la création (programme destiné à des artistes africains, résidant en Afrique, et qui souhaitent développer un projet précis de création en France ou dans un autre pays d'Afrique que le leur) organisé par l’institut français. Avec ce prix j’ai financé en partie mon album, donc au départ je n’ai pas connu d’obstacles pour réaliser mon album. Ensuite il fallait organiser la distribution et la vente, ça a plutôt bien marché pour moi.
Quelle perception ont les africains en particulier les congolais des femmes artistes ?
Maryse Ngalula: Une femme facile que les commerçants doivent utiliser pour la production. Il y a plusieurs obstacles notamment nos traditions, nos familles n’encouragent pas les filles à faire de la musique, elles croient que les femmes deviennent faciles quand elles font de la musique.
Pouvez-vous nous parler du projet « Basi na Miziki » dont vous êtes l’initiatrice ?
Maryse Ngalula: Basi na Miziki a été créé pour la promotion des arts par les femmes. En 2012, nous avons commencé par la musique, nous avons organisé des ateliers, des formations. En 2014, nous organisons un festival. Il y aura des concerts, on fera jouer des groupes, nous organisons ces événements pour encourager les femmes artistes.
Avez-vous un projet d’album en cours ?
Maryse Ngalula: Oui, j’ai commencé un nouvel album que je compte sortir à la fin de l’année (2014). Un album un peu chaud. Mon groupe « Maryse Band » m’accompagne dans cette aventure et Ray Lema (musicien, chanteur et arrangeur congolais, il vit en France) assure la direction de cette œuvre.
Votre mot de la fin ?
Maryse Ngalula: J’apprécie et j’encourage le projet Music In Africa, aujourd’hui le monde marche en réseau et Music In Africa crée ce réseau avec les artistes et toute l’industrie musicale.
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