Alia B. Elesse : « Je suis orientée vers le style musical du Gospel Urbain »
Rencontre avec Alia B. Elesse, chanteuse Gospel, qui vit en Belgique où elle continue avec sa carrière musicale.
Pouvez-vous vous présenter aux lecteurs de Music In Africa?
Alia B. Elesse: Bonjour je m’appelle Alia B. Elesse et je suis une chanteuse contemporaine orientée dans le style musical du Gospel Urbain.
Le nom de votre père Jean-Marie Elesse apparaît dans votre biographie, qu'est ce qu’il représente pour vous? Un mentor, un manager ou un producteur?
Alia B. Elesse: Il a été les trois. Il m’a toujours soutenue dans les décisions que je prenais et m’a encouragée à réaliser mes rêves en limitant le plus possible les contraintes que je pouvais avoir.
On vous a vu accompagner sur scène plusieurs grands artistes gospel de la RDC (Runo Mvumbi, Denis Ngonde, Nana Lukezo et Marcel Boungou, Nzinga Massamba). Comment avez-vous approché ces artistes, quelles ont été les circonstances de vos rencontres?
Alia B. Elesse: J’ai eu la joie de travailler avec eux dans le cadre de l’église et pour la première fois par le biais de ma tante Yolande Mayaüla qui a présenté mes dons de chant dans l’assemblée où nous étions. Dans l’exercice de mes fonctions, j’ai eu l’occasion et la grâce à plusieurs reprises d’accompagner des figures de la musique Gospel.
Vous avez choisi le RNB comme votre style musical parce que vous avez été dans la vague Hiphop depuis 2001 avec le groupe "God's Gift" que vous avez co-fondé. Avez-vous trouvé « votre public » au Congo avec ce style ?
Alia B. Elesse: Je ne m’identifie pas au style musical HipHop, bien qu’il ait eu une grande influence dans ma vie à cause de mon entourage musical (Le co-producteur musical de mon album Asaiah Wala en est un promoteur sur la scène musical en Belgique) et de mes activités au sein de la jeunesse en Belgique et en R.D.C. Je m’identifierai plus dans la vague de la culture urbaine qui embrasse un mix de styles musicaux et de cultures différentes.
Il est vrai que ce public n’est peut être pas très manifeste mais il existe réellement en République démocratique du Congo.
Nous avons eu l’occasion avec ma sœur Elfia Elesse, fondatrice de notre association Cré’Action de monter une structure qui permet de détecter les leaders de cette vague et de leur donner des opportunités d’émerger par l’exploitation de leurs dons au profit de la communauté.
Dans l’un des titres de votre album Un Quart de siècle, vous chantez la « Grâce ». Que représente cette chanson dans votre vie ?
Alia B. Elesse: Cette chanson représente beaucoup de choses pour moi car elle met en chanson effectivement mon parcours sur cette terre avec mon Créateur.
Vous vivez en Belgique où vous préparez votre album, de quelle manière vous vous organisez pour vos prestations à Kinshasa? Avez-vous une équipe sur place ?
Alia B. Elesse: Mon album est déjà terminé, je l’ai finalisé en RDC sous la supervision de Madou Kibambe et il est déjà en vente sur Itunes.En ce qui concerne mon équipe à Kinshasa, oui j’ai eu l’occasion de travailler avec une merveilleuse équipe locale orchestrée par Gloire Nguya, excellent compositeur dans l’Afro-Jazz et plusieurs membres de la super chorale de Splendor Déi, chorale gagnante de la première édition du Festival de Gospel à Kinshasa.
Si je dois organiser des prestations à Kinshasa, je suis sans soucis (rires).
Vous êtes engagée dans des projets humanitaires avec l’ONG Cré’Action. Qu'est-ce que vous apportez en tant qu’artiste à cette organisation ?
Alia B. Elesse: Je mets mes dons et mes talents au profit de ma communauté en permettant à des personnes qui ont vécu ce parcours d’entrepreneur créatif d’être épaulé et soutenu dans leur démarche.
Quel est votre mot de la fin ?
Alia B. Elesse : Je te remercie d’avoir pensé à moi pour l’interview et que mon Seigneur et Sauveur Jésus Te bénisse (rires).
Propos recueillis Par Walter Badibanga
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