Debordo Leekunfa accusé d’indécence et de plagiat
La chanson « Pikimin » de Debordo Leekunfa est au centre d’une double polémique liée au copyright et aux postérieurs féminins mis en valeur dans la vidéo.
Pornographique ! C’est le qualificatif attribué au clip que Debordo Leekunfa a posté sur son compte youtube le 30 juillet 2017. Pendant 4 minutes et demi, beaucoup de courbes féminines, de plans serrés sur des filles qui remuent, se trémoussent, s’ébrouent. Tous ces mouvements sensuels générant des ondes frétillantes qui parcourent ces cambrures dans le sens inverse du mouvement initial.
Debordo Leekunfa explique les préliminaires à accomplir avant de danser sa chanson : « d’abord on s’envoie des sms, ensuite on met son téléphone en mode vidéo. Enfin on se trémousse en faisant des selfies ». Selon l’artiste, le « Pikimin » se danse, jambes écartées et genoux fléchis. Il faut remuer les hanches et piquer, d’où le titre de la chanson « Pikimin ».
C’en est trop selon plusieurs internautes qui accusent Debordo Leekunfa de faire l’éloge de la perversion en encourageant la manifestation publique des instincts reproducteurs présents dans tous les humains.
Faux ! Rétorque Debordo Leekunfa, qui dit simplement inviter le public à s’amuser pour oublier ses soucis. L’artiste est formel, « Pikimin » est une chanson qui met de l’ambiance, qui encourage les gens à sourire et à danser, rien de plus.
Le premier tableau du clip au centre de la polémique est pourtant complément différent du reste de la chanson. Pendant la première minute du clip, Debordo Leekunfa incarne un maitre d’arts martiaux dans une mise en scène inspirée par les films de kung fu. Ce n’est qu’après ces 64 secondes d’introduction que le clip de « Pikimin » se remplit de femmes dont on voit plus souvent le dos que le visage.
DJ Arafat s’est invité dans cette polémique en relayant, sur les réseaux sociaux, un commentaire disant que le tournage du clip « Pikimin » avait coûté tout juste 64 000 F CFA, environ 90 €. Budget insignifiant ayant abouti à clip de piètre qualité. La réplique de Debordo Leekunfa n’a pas tardé !
D’abord, il affirme avoir battu DJ Arafat en nombre de vues sur youtube. Ensuite, l’auteur de « Pikimin » conseille à DJ Arafat de quitter le milieu du coupé-décalé. Enfin, Debordo Leekunfa vante sa chanson en lui décernant, sans hésitation, le titre de tube de l’été.
« Tu es simplement tombé dans le piège d’Arafat. Mais Arafat a plus de moyens financiers que toi » lance le photographe Willstephe en s’adressant à Debordo Leekunfa. Willstephe a enregistré, le lendemain de la sortie du clip, une vidéo durant 5 minutes 15 secondes, une minute de plus que le clip « Pikimin » critiqué. Willstephe est catégorique : « DJ Arafat demeure au sommet du coupé-décalé ».
L’accusation de plagiat est l’autre volet de la controverse. Le 2 juillet, Dj Arafat a posté une vidéo dans laquelle il se moque de Debordo l’accusant d’avoir plagié « Pikimin » dont le son posté sur youtube le 30 juin 2017 a été écouté 1 156 541 fois.
L’accusation de plagiat est également relayée par un danseur de l’artiste congolais Werrason. S'exprimant en lingala, le danseur revendique la paternité de « Pikimin » et chante dès la 5è seconde de la vidéo pour prouver son accusation.
Les multiples attaques verbales de Dj Arafat sont compréhensibles car le mot « Pikimin » a été créé pour l'insulter. « Pikimin » est un mot nouchi, argot ivoirien. Mot inventé pour désigner les attributs masculins d’Arafat jugés minuscules.
La chanson de Debordo Leekunfa joue sur l’ambiguïté en proposant un clip débordant de sensualité et ayant pour titre un mot forgé pour humilier Arafat.
Toujours avant la sortie du clip de la chanson « Pikimin », le photographe Willstephe a fait une vidéo pour critiquer Debordo Leekunfa. Pendant 9 minutes 36 secondes, Willstephe se moque de l’auteur de « Pikimin » parce qu’il ramasse des billets de banque sur le sol d’une discothèque. Acte qui prouve l’indigence de Debordo Leekunfa selon l’accusateur.
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