Thème du mois d’Aout : L’industrie de la musique en Afrique
L'enregistrement du son est sans aucun doute l'aspect le plus important de la création musicale. C'est le processus par lequel les ondes sonores sont immortalisées pour que les générations futures découvrent leurs prédécesseurs.
Le premier enregistrement connu a été réalisé à la fin des années 1850 avec l'aide d'un phonautographe, le premier dispositif d'enregistrement sonore inventé par le Français Édouard-Léon Scott de Martinville. Ce premier enregistrement a complètement révolutionné la musique. Au cours des 150 années suivantes, le processus d'enregistrement a considérablement modifié la structure de l'industrie de la musique.
Initialement dépendante uniquement des performances live avec des revenus issus exclusivement des ventes d’albums ou d’enregistrements, la musique moderne est, aujourd’hui, dans l’ère du streaming.
Rien qu’au cours du siècle dernier, cinq cent mille enregistrements ont été effectués. Ce volume important permet : d’une part, d’imaginer le grand nombre de compositions qui seront produites au cours des 200, 500 ou 2000 prochaines années. D’autre part de comprendre l’importance que ces archives audio auront pour les générations à venir. En écoutant ces sons, les humains du futur connaîtront mieux leurs ancêtres ayant vécu en 2017.
Les techniques d'enregistrement sonore ont subi des changements immenses. Le passage de l’analogique au numérique a rendu l'enregistrement de la musique peu coûteux et a supprimé la nécessité d’utiliser des grands studios. Ces derniers et les labels musicaux traditionnels bloquaient parfois l’éclosion des talents perçus comme non rentables commercialement. Les grands studios et les labels existent toujours, mais les musiciens ont maintenant la possibilité de choisir un circuit différent, sans processus de sélection et sans dépendance envers les patrons des maisons de disques.
La décentralisation du processus d'enregistrement est une aubaine pour les musiciens africains, en particulier pour ceux qui vivent dans les pays le plus pauvres du continent. De nombreux pays d'Afrique, n'ont même pas de studios formels et le gouvernement essaye de contrôler l’industrie musicale en censurant les artistes. L’instabilité politique et les conflits armés sont d’autres problèmes. Au Mali où tout le nord du pays est victime d’attaques terroristes, les djihadistes ont interdit l’écoute de la musique et les performances musicales. Les assaillants ont détruit toutes les traces du patrimoine culturel lors d'actes ignobles semblables aux autodafés réalisés en Europe pendant l’Inquisition.
Heureusement, la censure et ce genre de destructions de la culture ne sont plus efficaces à cause de la possibilité offerte, par la technologie moderne, d’enregistrer n’importe où, y compris de l’intimité d’une chambre.
Music In Africa a commandé et publié des articles originaux couvrant le développement de l’histoire de l'enregistrement musical dans différents pays africains. D’autres textes du même type seront publiés.Progressivement, nous ajouterons, à notre thème mensuel, des informations et des articles. Vérifiez chaque jour notre site internet pour avoir des informations utiles à propos de l'industrie de l'enregistrement musical en Afrique.
Voici nos textes generaux sur l’industrie de la musique en Afrique :
- L’industrie du disque au Burkina Faso
- L’industrie du disque en Centrafrique
- L’industrie du disque en Erythrée
- L’industrie du disque au Tchad
- L’industrie du disque au Swaziland
- L’industrie du disque au Togo
- L’industrie du disque à L’Ile Maurice
- L’industrie musicale à Madagascar
- L’industrie du disque au Rwanda
N’oubliez pas de consulter notre section répertoire pour en savoir plus sur les services d’enregistrements en Afrique:
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