Issa Dial - Architecte culturel visionnaire et remueur professionnel d’idées
Issa Dial se distingue dans l'univers culturel comme une figure de référence à la croisée du génie créatif et de la pensée profonde. Il incarne l'essence même de l'innovation culturelle. Philosophe de la culture par nature, Issa Dial éclaire les horizons de l'art et de la créativité de son éclat visionnaire.
À la base du rayonnement culturel, il est l'initiateur du Festival International de Musiques de Dakar (FIMAD), un événement qui transcende les frontières en apportant un souffle nouveau à la scène musicale sénégalaise et africaine. Le FIMAD est l'écho vibrant de la diversité musicale, un espace où les cultures convergent pour créer une symphonie unique et inoubliable.
En tant que chargé de communication pour le légendaire Baaba Maal, Issa Dial orchestre la voix et l'image de l'icône musicale mondiale avec une maestria inégalée. Sa capacité à capturer l'essence artistique de Baaba Maal et à la traduire dans un langage visuel et médiatique en dit long sur sa sensibilité artistique aiguisée.
Directeur artistique du groupe afro Wa Suuxat, Issa Dial se révèle comme un catalyseur de talents, façonnant l'identité musicale du groupe avec une touche de génie. Sa capacité à fusionner les influences, à transcender les frontières stylistiques et à créer des œuvres inclassables témoigne de sa volonté de briser les conventions et de faire émerger l'extraordinaire de l'ordinaire.
Au carrefour de l'innovation et de l'audace, Issa Dial captive notre imagination en tissant des liens entre les mondes, les sons et les idées. Sa contribution à la scène culturelle est celle d'un visionnaire qui ne se contente pas de suivre les sentiers battus, mais qui trace les siens, pour marquer de son empreinte le paysage culturel de notre époque.
Bonjour Issa ; que me répondrais-tu si je te demandais qui est Issa ?
Bonjour Lamine ; dire qui est Issa serait a priori facile pour moi ; mais c’est également un exercice excitant, exaltant…
Avant de le faire, je voudrais d’abord féliciter les initiateurs et animateurs de cette plateforme, Music in Africa, qui est un outil de son temps…
On le dit souvent, rien ne se fera plus sans les techniques de l’information et de la communication. Des visions éclairées ont compris cela et ont mis en place, au profit du monde de la culture en général, et des musiciens en particulier, cet outil de diffusion pour permettre à chacun de renforcer sa visibilité.
Cela dit, je m’appelle Issa Dial, je suis Lébou et j’appartiens à une communauté de pêcheurs. J’ai grandi dans la ville de Thiès, à 70 kilomètres de Dakar, la capitale sénégalaise, auprès de mes grands-parents maternels. J’y ai fait mes premiers pas à l’école mais aussi dans le monde professionnel, celui de la culture en l’occurrence.
À Thiès j’ai pris part à la création de plusieurs associations investies dans la culture, et à de nombreuses initiatives de jeunes. J’étais à la fois dans le sport, la formation des plus jeunes et l’animation culturelle.
Je suis titulaire d’une maîtrise en communication et j’ai reçu une formation dans le domaine culturel au centre culturel régional de Thiès vers 1996, alors que l’institution était dirigée par Modou Mbaye.
Aujourd’hui, ses assistants qui furent mes encadreurs et collaborateurs, sont les responsables de la cinématographie à Dakar, et quelques-uns d’entre eux sont responsables du service son et lumière du ministère sénégalais de la culture.
C’est ainsi que je présenterais Issa.
Tu es aussi promoteur d’un festival qui est dénommé Festival International de la Musique et des Arts de Dakar (FIMAD) et qui a tenu sa 2e édition il y a quelques mois. Pourrais-tu nous parler de cette initiative et nous faire un bilan des 2 éditions ?
Cette initiative, Lamine, traduit une vision qui est née à la fois d’un constat et d’un besoin…
Nous sommes à Dakar, la capitale sénégalaise qui est également une porte sur l’Afrique, et il manque un événement majeur de diffusion de la musique et des arts visuels, en dehors du Festival Mondial des Arts des Nègres (FESMAN), qui a tenu sa dernière édition en 2010.
D’aucuns me disent qu’il y a la Biennale de Dakar, mais je réponds toujours que c’est un événement qui ne se tient qu’une fois chaque 2 ans, et qui est axé sur les arts contemporains, sans que la musique n’y soit fortement représentée.
Dakar végète dans un marasme où les acteurs culturels peinent à être diffusés et c’est un frein dans la circulation de la culture et de la musique en Afrique de l’Ouest. Si les artistes tournent du Nigeria vers la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso ou le Mali, à Dakar ils sont bloqués parce qu’il n’y a pas de support pour les accueillir. C’est une « injustice » à la limite…
En 2021, mes collaborateurs et moi au sein de notre entreprise d’ingénierie culturelle dénommée groupe ATOM, avons réfléchi à une alternative pour palier à cette situation. C’est ainsi que nous est venue l’idée de mettre sur pied un festival.
Nous avons voulu en faire une fête utile, pour qu’au-delà de la diffusion de la musique et de la promotion d'autres formes d’expressions culturelles (cinéma, arts plastiques, etc.), elle devienne un cadre de rencontre pour les créatifs d’Afrique et leurs amis du monde entier – cela dans le but de promouvoir aussi la destination sénégalaise.
Si nous parvenons à cela, nous pourrons être fiers de participer à la transformation économique du Sénégal. Nous voulons mettre en lumière, à travers ce festival, le pouvoir que la culture a, avec son apport social, économique et environnemental, dans la transformation des nations et des sociétés.
C’est tout ce qui précède, qui nous a motivés à concevoir le festival en 2021 et à déplier sa scène pour la première fois en 2022 avec des manifestations qui ont eu lieu en partie sur l’île de Gorée, en présence de partenaires venus de la Guadeloupe et de Cuba. C’était un choix symbolique car cette île interpelle notre mémoire collective. Nous avons permis à ces afro-descendants de (re)venir sur la terre natale et surtout de contribuer à la protection de l’environnement, à travers une initiative dénommée « Culture et Environnement », en partenariat avec le groupe African Connection. Les artistes ont planté et parrainé des arbres.
Nous avons aussi réussi à sensibiliser des entités administratives locales, notamment les municipalités de Yoff et des Parcelles Assainies à Dakar, sur l’importance de l’économie culturelle, mais aussi sur les industries créatives en tant que vecteurs de développement local. Nous avons trouvé des oreilles attentives auprès de ces autorités locales, mais aussi auprès des pouvoirs centraux à travers les ministères du tourisme et de la culture qui ont cru très tôt en cette initiative et qui nous ont apporté leur soutien, nous permettant de réunir quelques 17 pays à Dakar, pendant 4 jours, pour exposer leurs cultures mais aussi échanger du savoir. Le festival accorde une place importante à la formation.
Puisque la première édition a coïncidé avec la relance des activités après la pandémie du coronavirus, nous avons insisté sur l’apport de la culture dans l’économie et la relance du tourisme.
À travers un forum féminin qui s’est tenu en marge des festivités, nous avons également permis à plusieurs femmes et filles du milieu culturel africain de se rencontrer et d’agir en synergie pour participer à la construction économique et sociale du continent, mais aussi promouvoir la destination sénégalaise.
Pourrais-tu parler de la programmation du festival d’un point de vue strictement artistique cette fois ? Qui était là et quel genre de plateau y avait-il ?
Oui Lamine ; il y avait l’Afrique, l’Europe, l’Amérique Latine et les Caraïbes…
Il y avait notamment Jean Michel qui est venu de Guadeloupe avec son groupe et il était accompagné d’une choriste de Tiken Jah Fakoly ; il y avait aussi Virginia Guatanamera de Cuba (basée aux îles Canaries), des artistes locaux du Cameroun, du Mali et du Sénégal, ainsi que des créateurs de la diaspora sénégalaise venus de la Suède.
Nous avons reçu un total de 17 groupes et nous avons organisé une soirée culturelle de bienvenue à Pikine, avec tout le folkore sénégalais. Après cela, nous avons tenu deux plateaux, sur l’esplanade Mamadou Diop, illustre homme qui fut maire de Dakar, la capitale sénégalaise. Nous avons clôturé avec une soirée musicale sur l’île de Gorée avec des artistes sénégalais et cubains.
Je dois également préciser qu’il y avait le Congo, représenté par un orchestre 100% féminin, ainsi que le Gabon.
Cette année, Issa, le FIMAD semble avoir reçu moins de groupe mais la qualité de la programmation a été hautement saluée dans le milieu de la culture. Qui était là cette fois ?
Cette année, la seconde édition a eu lieu au cours du mois de mai, avec la vocation préservée de promouvoir les artistes du monde, en commençant par l’Afrique...
Les musiques d’Afrique sont la sève des musiques du monde comme le blues, le jazz ou encore le reggae, et pour refléter cela, nous avons mis à l’affiche une vedette sénégalaise de ce que l’on appellera « le global beat » ; je parle du chanteur et guitariste Sahad Sarr…
Nous avons d’abord collaboré avec lui sur son propre festival dénommé Stereo Africa, et nous l’avons ensuite invité à donner le concert d’ouverture du FIMAD 2023. Il a joué pendant plus d’une heure et tenu en haleine le public dakarois.
Le continent européen était aussi représenté à travers Esinam, certes d’origine ghanéenne, mais avec une forte influence occidentale pour avoir passé toute sa vie en Europe. Créatrice de musique électronique, elle a offert un show de « sample live » qui a apporté une touche de modernité au festival.
L’Afrique du Centre était là aussi, avec le groupe Love and Live que j’ai découvert en 2022 au MASA à Abidjan. C’est un groupe qui fait de la musique ethno-traditionnelle subtilement enrobée dans un genre pop qui passe aisément auprès du jeune public.
En dehors de ces têtes d’affiche, il y avait des pépites africaines comme Peter Manoé, un talentueux artiste handicapé du Bénin, mais aussi la brillante Kasloum, le Suuxat Band qui associe les inspirations de géants d’Afrique comme Fela Kuti ou Touré Kunda à du folkore sénégalais, pour remettre au goût du jour, des styles quelques peu oubliés.
Voilà sommairement, ce qui a été présenté à la seconde édition du FIMAD.
Après les succès des deux premières éditions, que prévoyez-vous, toi et ton équipe, pour la prochaine rencontre du FIMAD ?
Nous voulons déjà profiter de cette tribune que nous offre Music in Africa, pour relancer la sensibilisation des autorités de la culture sur ce festival.
L’accompagnement politique des industries culturelles en Afrique, fait encore défaut dans de nombreux pays. Lors des 2 éditions, nous n’avons pas échappé à cette réalité mais cela ne nous décourage car nous avons compris que la réussite est au bout de l’effort…
En mai 2024, nous organiserons la 3e édition du FIMAD et nous envisageons de faire un grand focus sur les musiques d’Afrique du Nord ; il y aura l’Algérie, les musiques touareg et les rythmes sacrés gnaoua. Mais il y aura également les musiques urbaines du continent.
Pour les lieux, ils seront communiqués plus tard car le FIMAD est un festival itinérant. Nous avons commencé à Gorée et nous avons exploré plusieurs sites en 2 ans, notamment Yoff, la plage BCEAO et le village des arts. Cela pourrait changer l’an prochain.
Tu parlais plus haut du groupe Wa Suuxat et tu as expliqué brièvement ce qu’ils font musicalement. C’est une formation assez singulière dans le paysage sénégalais et nous savons que tu en es le fondateur. Voudrais-tu nous parler de vos ambitions ?
Nous n’avons point d’autre ambition que de poursuivre ce que les aînés ont déjà tracé comme chemin.
Nous empruntons les itinéraires du Nigérian Fela Kuti, qui a légué avec son afrobeat, un héritage culturel immense à l’Afrique. Suuxat signifie vivifier, donner une nouvelle vie à ce qui était mort, oublié…
L’Afrique est un important creuset de cultures, de langues et de savoirs, mais avec les nouvelles tendances, j’ai personnellement l’impression que le continent se perd, c’est mon avis.
C’est pour cela qu’avec Suuxat, nous sommes repartis à nos racines pour développer une musique certes contemporaine, mais qui revendique profondément son identité africaine.
Nous sommes dans un monde en mutation infinie et nous ne savons pas où les nouvelles technologies vont nous mener. Il est important d’avancer tout en restant rattaché à nos cultures. C’est cette démarche que nous observons dans le groupe.
Tu le soulignais dans ta question, j’ai en ma qualité de manager culturel, contribué à la création de cette formation et je me suis longuement entretenu avec les artistes pour leur rappeler qu’il n’y a pas que le mbalakh, le funk ou le disco, mais aussi des possibilités de fusion entre ces genres.
Les membres de la bande ont tous été fortement influencés par la musique des années 80 à travers des figures comme Osibisa, Touré Kunda, Fela Kuti ou encore le groupe Xalam.
J’ai pendant plus de 10 ans, collaboré avec la star sénégalaise Baaba Maal. La fusion musicale est une chose que je connais bien et j’ai toujours motivé mon équipe à la cultiver et à la préserver.
Nous avons lancé Wa Suuxat il y a 2 ans, avec des musiciens aux origines diverses, émanant notamment du Gabon, de la Côte d’Ivoire, de l’Italie et du Sénégal. Mais en ce moment, le groupe est constitué de 6 artistes tous originaires du Sénégal.
Nous avons un album qui devrait paraître au cours de cette année, au mois de novembre précisément, il sera baptisé Dékkil. On y retrouvera des sons variés, allant du folklore sénégalais aux rythmes conventionnels comme le reggae ou le disco. Ce mélange subtil que nous avons créé, nous l’avons baptisé « Kandang groove ». Il repose sur un rythme soutenu, des riffs ravageurs et sur des voix puissantes.
Wa Suuxat livre un regard sur l’homme dans ses qualités, mais aussi ses travers. Dans notre disque, nous parlons de la condition féminine, mais aussi de l’environnement. Nous invitons également la jeunesse africaine à mieux prendre conscience des dangers de l’immigration clandestine qui est devenue un véritable fléau pour le continent. Sur un titre, nous parlons aussi de la teranga (hospitalité) sénégalaise, pour rappeler au monde qu’entre les nations et les peuples, il devrait régner de l’humanité et de la bienfaisance.
Wa Suuxat va aller à la rencontre du public sénégalais à travers une tourée de shows sur Dakar, la capitale. En novembre prochain, nous serons aux Rencontres Internationales de la Culture et des Arts de Dakar (RICAD) initiées par la Mairie de Dakar ; mais avant cela, nous serons sur des sites culturels qui promeuvent l’afrojazz.
Nous a également trouvé un partenariat avec le centre culturel Blaise Senghor, pour présenter périodiquement, des spectacles 100% Kandang Groove.
Le public peut aussi nous suivre sur Music in Africa où nous avons un profil détaillé, mais aussi sur Facebook, Soundcloud, YouTube et tous les médias sociaux où nous sommes inscrits.
Issa, tu as collaboré avec la mégastar Baaba Maal pendant plusieurs années et tu es en charge de sa communication. Voudrais-tu nous parler de ce chapitre intéressant de ton parcours ?
Baaba Maal est un immense artiste africain à l’international – je mets ici en avant son identité africaine car au-delà de la Méditerranée, quand il monte sur scène, on ne voit pas le Sénégalais mais l’Africain…
J’en profite donc pour appeler mes frères d’Afrique à se départir de ce sentiment de balkanisation qui nous divise ; nous sommes un seul peuple et c’est ainsi que le monde nous voit.
Pour revenir à Baaba Maal, nous avons collaboré pendant plus d’une décennie. Tout a commencé en 1998 et j’avais en ce temps des dreadlocks et lui une coiffure zouloue (rires).
Dès les premiers instants, j’ai vu en lui un créatif éclairé, qui a su, par le prisme de la musique, aborder des sujets liés au développement et à l’humanité.
Son travail a toujours été en adéquation avec ma vision et mes aspirations. Quand je l’ai rencontré, il venait de sortir l’album Nomad Soul qui sera suivi quelques années de Firin' in Fouta (1994), l’opus qui le révèlera en monde entier en lui permettant de figurer sur un podium des Grammy Awards dans la catégorie Best World Music Album.
J’ai eu la responsabilité de travailler pour sa communication et cela m’a permis de réaliser de nombreux voyages en Europe, en Amérique et en Asie. Nous avons été en Inde au COP 21, pour parler de la relation entre la culture et le développement durable, précisément la protection de la terre.
Nous sommes également allés aux États-Unis, en Angleterre, en Allemagne et partout à travers l’Afrique. Chaque voyage a été l’occasion pour moi de mesurer et constater l’immensité du talent de Baaba Maal, qui a réussi le pari de vendre au monde, la destination africaine et sénégalaise à travers la langue peule parlée par sa communauté dans le Nord du Sénégal.
Mais ce qui m’a le plus convaincu à l’idée de travailler avec cet artiste, c’est son infaillible engagement socio-culturel. Il a construit plus de 280 infrastructures socio-culturelles de base, allant d’espaces culturels à des dispensaires, en passant par des entrepôts et espaces de stockages de denrées.
Toute cette aventure a forgé l’ingénieur culturel que je suis, qui reste convaincu que la culture peut inspirer le développement. J’ai créé Wa Suuxat pour poursuivre l’œuvre de Baaba Maal et des créateurs comme Bob Marley, Touré Kunda, Salif Keita ou encore Ali Farka Touré qui ont tous été acteurs de développement pour leurs communautés.
Issa, tu es également connu pour ton engagement pour le statut de l’artiste et la professionnalisation de la filière culturelle africaine. Voudrais-tu nous dire un mot sur ton activisme et tes combats ?
Je dois d’abord attirer l’attention des Africains sur le concept des « Industries Culturelles et Créatives ». Avant cette notion, il y a d’abord ce support qui est le smartphone, un outil de stockage de données…
L’Afrique sort de 300 ans de colonisation ; nous avons connu l’esclavage et d’aucuns continuent de rappeler tout ce que nous avons subi ; l’exploitation de nos hommes, l’apartheid…
Parler des « Industries Culturelles et Créatives », c’est évoquer une course mondiale aux contenus, et dans ce grand marathon, l’Afrique doit veiller à ne pas bazarder ses cultures.
Notre époque nous impose d’utiliser les technologies nouvelles, mais un travail doit être fait en amont pour accompagner cela ; il nous faut des textes et des lois. Je me suis beaucoup investi sur la question juridique du statut de l’artiste et heureusement, le Sénégal a connu une grosse avancée en la matière. L’artiste est désormais considéré comme un travailleur à part entière, reconnu comme tel par le ministère de la culture et celui du travail. La loi a été votée et nous espérons que l’actuel chef d’État va la promulguer avant son départ en 2024.
L’autre chose c’est la structuration de la filière ; il faut que les décideurs aident tout le domaine culturel à se renforcer et à mieux se présenter. Comme on l’a fait pour le sport, il importe qu’il y ait des certificats et licence pour l’exercice des différents métiers sur toute la chaîne.
L’État sénégalais subventionne la filière de la musique à hauteur de 400 millions chaque année. Le pays se serait passé de cette dépense si la loi sur la copie privée avait par exemple été votée et appliquée. Une grosse manne financière pourrait découler de cette décision - elle est évaluée à plus de 25 milliards de Francs CFA.
Voilà des sentiers sur lesquels l’État devrait travailler et nous activistes, devons militer pour que les décideurs mettent cela au cœur de leurs priorités. Nous devons avoir une approche inclusive et tenir compte aussi de la représentativité des genres dans ce grand combat pour le développement de notre filière, pour la rendre plus rentable.
Un mot pour finir Issa ?
Juste saluer les jeunes managers et acteurs de la filière musicale africaine qui s’activent partout et créent des réseaux à travers le continent. Le plus important est de savoir où tout cela peut nous mener.
On doit bien s’organiser pour mieux profiter de l’économie culturelle mondiale. Nous devons passer de l’action à la création de richesse et de revenus...
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