Bantu Bwoy, le nouveau label musical burundais

« J’ai toujours voulu avoir un studio pour promouvoir les artistes burundais souvent insultés et traités de tous les noms à tort. Maintenant, mon rêve est devenu réalité » a déclaré Big Fizzo dans une récente interview.

Bantu Bwoy est un tout d’abord un studio d’enregistrement musical, mais il est aussi un label qui ambitionne produire de nombreux talents burundais sous sa signature.

Pour réussir ce pari, l’auteur de « Urambabaza » s’est entouré d'artistes connus de la scène musicale burundaise, notamment les deux producteurs Anselme Bigirimana alias Big Bass et Amani Minani dit Imani, claviériste.

Pour lui, les artistes locaux devraient recevoir une certaine considération de la part du public et de leurs semblables de l'extérieur. Il souhaite par son initiative, corriger des humiliations et difficultés qu'il a dû subir dans son passé. « J’ai dû batailler, connaître des brimades, des frustrations, des faux rendez-vous avec les producteurs » se souvient Fizzo.

Bantu Bwoy est là pour donner un coup de pouce aux artistes. Ce projet vient aider les jeunes talents à produire des œuvres de qualité pour qu’à leur tour, ils puissent émerger.

En présentant son projet, Fizzo a invité les journalistes culturels burundais à accompagner les artistes dans la promotion de la musique burundaise. Pour lui, les médias burundais ont tendance à jouer de la musique étrangère, privilégiant parfois les autres artistes de la région Est-africaine (Tanzanie, Rwanda, Ouganda, etc) au détriment des artistes locaux.

Ce qui n’est pas le cas des autres médias de la sous-région qui eux, peuvent passer une ou deux semaines entières sans jouer la musique burundaise. Fizzo a donc appelé à ce qu'il dénomme de la « consommation locale ».

Du reste, Big Fizzo souhaite que les œuvres des artistes puissent être protégés pour permettre à ces derniers de vivre pleinement de leurs produits