5 minutes pour 6 questions à Magic System
De passage à Dakar pour le concert de clôture de la COP 21 le 11 décembre dernier, le groupe ivoirien Magic System, une des formations musicale africaine la plus vendeuse du continent, nous a accordé un court entretien il ya quelques jours.
Malgré un agenda chargé, c'est en sortant des studios de Vibe Radio Dakar que le leader A'Salfo a répondu en 5 minutes top chrono à nos questions.
Que pensez-vous de la nouvelle génération d'artistes ivoiriens ?
C’est une génération qui se bat bien avec un nouveau concept, une nouvelle musique. Il leur reste à travailler pour pérenniser cela. Je leur tire mon chapeau et je continue à les encourager. Il faut travailler davantage pour perdurer dans ce milieu.
Est ce que vous avez des favoris dans cette nouvelle vague d'artistes ?
Tout le monde est favori pour moi, en tant qu'ainé dans le milieu, je préfère mettre tout le monde au même niveau pour ne pas créer des frustrations et je souhaite bonne chance à tous.
Qu'est ce qu'il ya à faire selon vous, pour que les jeunes artistes se fassent connaitre et "percent" dans le milieu ?
A mon avis il faudrait que tous les gouvernements puissent mettre en place des réformes qui vont permettre aux industries culturelles et créatives de vivre, et d' améliorer les droits d'auteurs. Il faut aussi amener des gens à la formation. C’est très important la formation, il ya beaucoup d’artistes qui malheureusement ignorent leurs droits. C’est déja bien de mettre des artistes en réseau comme les plateformes telles que Music In Africa le font car ce sont ces échanges qui pourront permettre à chacun de partager ses expériences. La culture est malheureusement placée en dernière position alors qu'elle est le socle de la tradition africaine. Ce sont les gouvernements qui doivent mettre en place une bonne politique culturelle.
Parmi toutes les Initiatives dans lesquelles vous êtes impliquées, y'en t-il une pour la formation des jeunes artistes ou pour une mise en réseau éventuelle ?
Oui, il en existe une. Nous nous réunissons en réseau dans un cadre qui nous permet de nous rencontrer et qui a été mis en place par le Quai d'Orsay appellé Equation musique. Ce sont des professionnels de la culture africaine qui se recontrent au moins 3 ou 4 fois par an, pour discuter et trouver des idées pour mettre des réformes en place, trouver des accords communs pour faire avancer les industries culturelles et créatives en Afrique. La prochaine rencontre aura lieu en avril 2016 à Abidjan en Côte D’ivoire.
A cet effet travaillez-vous également avec le Burida ?
Le Burida est une maison de droit d’auteurs rattachée au gouvernement mais nous avons besoin d’une indépendance. On peut être membre sans participer aux activités, c’est tout cela qu’il faut réformer. On a besoin que les maisons de droits d’auteurs soient des maisons de collectivités pour des artistes et non gérés par les ministères. Et ça nous y arriverons si nous avons des solutions et des réformes à proposer.
Quels sont vos projets après ce concert du 11 décembre à Dakar ?
C'est le dernier concert de l'année, nous allons nous reposer 10 jours. Après nous retournons en studio pour la préparation de l’album des 20 ans de notre carrière qui seront célébrés bientôt. Une tournée africaine est prévue et Dakar figure évidemment parmi les villes de notre étape. Autre projet pour 2016, il ya également le FEMUA qui va à sa 9e édition et qui aura lieu au mois d'avril prochain.
Découvrez le dernier succès des magiciens, avec au compteur, plus de 83 Millions de vues. Une anecdote, A'salfo durant l'interview était vêtu d'un Tshirt customisé qui célébrait les 80.000.000 de vues de ce clip.
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