5 questions à Yves Kalwira, chroniqueur musical congolais et initiateur de Zik+
Passionné de journalisme et de musique depuis son jeune âge, Yves Kalwira est un producteur média et chroniqueur musical établi à Goma dans l'est de la République démocratique du Congo. Il est l'initiateur de Zik + TV, une chaîne en ligne consacrée à la culture et à la musique.
Son émission Zik+ Show présentée en live chaque mois a célébré ses 5 ans d’existence dimanche dernier.
Depuis 2016, il anime également l'émission Ngoma sur la radio allemande Multicult FM, une émission mettant en avant les talents de la musique congolaise.
Yves est également un adepte du slam, il est l'auteur de « Munanioneya », un titre qui condamne et lutte contre l'arbitraire et l'injustice.
Afin de comprendre les motivations qui l'ont poussé à se lancer dans cette aventure et comment il travaille, nous avons rencontré le « Che », l'autre nom d'Yves...
Bonjour Yves, expliquez-nous comment avez-vous embrassé la chronique musicale ?
Bonjour Kasamira, j'ai embrassé la chronique musicale très jeune, il y a de cela 12 ans, alors que j'étais à l'école secondaire. Amoureux de la musique depuis mon enfance, j'ai joint ma passion de journalisme à celle de la musique pour devenir chroniqueur de musique, d'abord à la radio puis à la télé. Et actuellement chez Zik+ Tv et sur MulticultFM (d'Allemagne) où je tiens une émission dénommée Ngoma qui parle exclusivement de la musique en RDC.
C’est quoi l’idée derrière Zik+ ?
Zik+ Tv est née un certain 2 mai 2016. L'objectif est de vendre l'image positive de la RDC à travers la musique car en international, c'est uniquement son côté sombre qui est exposé, oubliant que c'est une très grande ville culturelle. L'idée est de rapprocher les artistes avec leurs fans à travers des émissions Talk-shows, des chroniques et des contenus funs.
Comment vous en sortez-vous alors que la culture et ou la chronique musicale ne sont pas trop soutenues au pays ?
Pour nous en sortir, nous travaillons 3 fois plus durement que tout le monde, Zik+ c'est surtout une dynamique des jeunes très engagés culturellement parlant. Nous finançons nous-mêmes nos propres productions car si on attendait le coup de pouce des autorités culturelles du pays, on ne ferait rien du tout.
Quelles sont vos perspectives d’avenir avec Zik+ ?
Nous voulons imposer Zik+ au niveau national, pourquoi pas international, nous y allons petit à petit et nous sommes sur le bon chemin. Et plus tard, nous rêvons devenir une très grande chaîne physique.
Avez-vous un message particulier à partager ?
Le message est d'appeler les jeunes à plus de détermination. Si on ne se bat pas pour son propre rêve, personne ne viendra le faire à notre place.
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