Dakar Musique - un média en plein expansion dans la diaspora sénégalaise
C'est dans un petit appartement de Caucriauville (près du Havre en France) que les frères Alioun et Omar Sène enregistrent depuis 2010, les émissions de leur petite station de radio Dakar Musique ; mais leur audience impressionne cette année : « plus d’un million de connexions par mois », assurent-ils.
Selon les chiffres révélés par les deux frères, L'Italie concentre 26 % de l'audience ; elle est suivie de la France (24 %), de l’Angleterre et de l’Espagne. Le Sénégal lui, n’arrive qu’en 6e position dans le classement.
Un tableau qui présente bien l'intérêt porté par les Sénégalais de la diaspora à ce média en pleine expansion, qui a su trouver sa formule pour accrocher un public nostalgique et friand de bonne musique.
7j/7, 24h/24, Dakar Musique, c’est 65 % de musique. Les Sénégalais aiment cette radio par nostalgie. On passe beaucoup de musique rétro des années 1980 de Youssou N'Dour, Touré Kounda ou encore Salif Keïta. Quand tu es loin de chez toi, ça te rappelle le pays. Avec le temps, la diaspora s’est approprié la radio.
C'est ainsi qu'Omar, co-fondateur de la radio, a expliqué le succès de Dakar Musique à des médias français dans une récente interview. Mais sur sa chaîne, il n'y a pas que des chansons ; il y a également des émissions de différents types, notamment Micro Bled, Focus, 100 % Le Havre ou encore Lawol Fouta.
Il y a de la politique avec pour invités des élus locaux ou nationaux sénégalais et français. Mais aussi des portraits de sportifs, de la promotion d’artistes, des discussions autour des allocations familiales où on invite des mères de famille. Sans oublier des débats sur le mariage mixte, la crise sanitaire, ou des focus sur des associations. Nous invitons aussi des chefs d’entreprise, des formateurs et des professeurs. Nous recevons énormément d’appels pour nous dire que les débats partent dans les maisons.
Avec son programme assez diversifié qui s'articule autour de la chanson sénégalaise, Dakar Musique est devenu un point de convergence pour des milliers de sénégalais vivant en diaspora ; le média aurait reçu récemment, l'appel d'un compatriote vivant en Argentine qui a exprimé sa joie de suivre les playlists en pleurant.
Ce qu'il faudrait peut-être retenir de cette belle initiative d'Alioun et Omar Sène, c'est que les musiques sénégalaises, les plus anciennes comme celle acturelles, ont besoin d'être diffusées et exposées sur les ondes car des millions de personnes écoutent encore la radio, malgré l'avancée des technologies nouvelles et des médias d'un nouveau genre.
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