Ismaël Cissé : « L’African Classic Night se souviendra d'Ablaye Mbaye »
L’African Classic Night ou la soirée dédiée à la culture africaine. Le concept lancé en 2015 par le claviériste sénégalais Ismaël Cissé a vécu sa deuxième édition en décembre dernier. Son promoteur que Music In Africa a rencontré est revenu en long et en large sur African Classic Night 2016.
Ismaël Cissé n’a pas beaucoup de temps. Entre les séances de studios, les répétitions avec Pape&Cheikh (il est le claviériste du Duo) et ses activités liées à sa propre carrière, Ismaël n’arrête pas de courir.
« Je suis satisfait de l’édition de 2016 de l’African Classic Night.C’était un bon cru. Nous commençons à maitriser le projet. En 2015 nous avions joué à l’hôtel AlaFifa, un endroit solennel et imposant. Cette année nous avons opté pour le restaurant Yuma, un cadre plus intimiste et plus chaleureux. Le public a encore répondu à l’invitation et beaucoup de mes amis musiciens sont venus me soutenir. Je profite de cette tribune pour les remercier. Pape&Cheikh, Shula la généreuse, Oumar N’Diaye Xosluman et le regretté Ablaye Mbaye. Comme lors de la première édition, Ablaye était là. C’est le lieu encore de prier pour lui et de lui rendre hommage. Il sera toujours parmi nous » explique Ismaël Cissé avec émotion.
Le claviériste est revenu sur ses relations avec Ablaye Mbaye qu’il considérait comme son frère.
« Ablaye, était un artiste de génie. Tout professionnel qui le cotoît décelait en lui un potentiel extraordinaire. Je travaillais beaucoup avec lui et justement nous avons enregistré une chanson dédiée aux énergies renouvelables thème de la première édition de l’African Classic Night. Nous sommes en train de voir si on doit la sortir et réaliser la vidéo. La réflexion se poursuit ». révèle Ismaël.
African Classic Night est, selon son concepteur, un moyen de célébrer la culture africaine en général et ne s’arrête pas à la musique uniquement. La gastronomie, les arts plastiques, la mode tiennent une place centrale dans la programmation de la soirée.
« J’ai assez voyagé à travers le monde pour comprendre que la culture dans son ensemble est fondamentale pour qu’un pays puisse avancer. Quand j’ai souhaité initiée cette soirée, j’ai naturellement pensé aux autres formes d’art parce que la musique, bien qu’importante, n’est pas tout. Cette année par exemple Michel Tavarez artiste- peintre a exposé sur l’environnement qui était le thème de cette année.
Chaque année, l’African Classic Night endosse un thème. Si en 2015 c’était sur les énergies renouvelables, en 2016, nous l’avons dit plus haut, la soirée était dédiée à l’environnement. On pourrait dire que les deux thèmes sont identiques, mais l’artiste, très écologiste dans l’âme, a voulu approfondir la réflexion entamée l’année dernière, en choisissant l’environnement plus englobant.
« Les questions environnementales m’intéressent beaucoup et je milite pour qu’elles soient mieux prises en compte. D’ailleurs, un des parrains d’African Classic Night est la Société Africaine des biocarburants et des énergies renouvelables (SABER) une entreprise internationale dont le PDG Thierno Bocar Tall, un homme d’une grande vision, vient de nous quitter. Nous ne cesserons de penser à lui. Cette année encore il nous avait beaucoup soutenu » a souligné Ismaël Cissé.
Suite à la réussite de 2016, cap sur 2017. Ismaël veut consolider les acquis et continuer de promouvoir la musique africaine. En attendant, le claviériste va sortir son deuxième album en avril prochain.
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