Le Festival Salam 2017 a démarré à Dakar
Le festival Salam (Paix en langue arabe) s’est ouvert lundi 5 juin 2017 au Grand Théâtre de Dakar. 3e édition du genre, le festival initié par la star sénégalaise Youssou N’Dour est un évenement attendu chaque pendant le mois de Ramadan pour célébrer la tolérance religieuse au Sénégal.
Placée sous le thème du Zikr (évocation répétition rythmique du nom de Dieu), l’édition de 2017 du festival Salam a démarré avec comme à ses débuts, l’essentiel des chanteurs religieux du Sénégal.
Accompagné par de nombreuses autorités notamment par une délégation marocaine représentant, le Roi Mohamed VI co-parrain du dit festival (avec le Président Sall du Sénégal ), Youssou N’Dour a tenu à être présent pour l’entame de l’évènement. Outre l’ambassadeur de la Mauritanie, de nombreuses personnalités et officiels étaient au rendez-vous.
Dans une pure tradition islamique, les hommes sont séparés des femmes. La salle remplie comme un œuf s’est mise en mode religieux. Les tenues sont correctes et les fidèles en extase avant même l’ouverture officielle.
La soirée a débuté avec un poème chanté à la gloire du prophète de l’Islam par Moustapha Mbaye et a été clôturée par la prestation de Modou Afia Mbacke vers 3 heures du matin. Entre temps, des chanteurs comme Sadbou Samb, Cheikh Bou Diop tous deux de la confrérie khadre, Aida Faye de la famille tidiane des niassenes, Cheikh Diop Mbaye de la confrérie mouride avaient étalé leur savoir-faire et ravi le nombreux public. Le festival prendra fin le 17 juin prochain.
Grande innovation apportée cette année, le festival avait débuté, le matin par une conférence à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD II), sous le titre « Situer la performance soufie, perspectives critiques sur la musique, les traditions et la mémoire ». Ont pris part à la rencontre Youssou N’Dour, Ibarhima Thioub, Recteur de l’Université Cheikh Anta Diop, Carl Ernst de l’Université North Carolina, Ousmane Séne Directeur de WARC et plusieurs intellectuels. La présence de l’université américaine s’explique par le fait qu’elle est partenaire de l’édition 2017 dans le volet scientifique avec l’Université Cheikh Anta Diop.
Pour Youssou N’Dour, le Festival Salam est une façon de montrer une autre facette de l’Islam. Selon lui, l’exemple du Sénégal, pays où cohabite facilement et harmonieusement plusieurs religions est un exemple pour le monde en ces moments si fragiles ou le terrorisme frappe et où l’intolérance est exacerbée.
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