Pour redonner au "Tassou" sa vocation d'art éducatif
Promue cette année pour rendre un vibrant hommage au défunt homme politique kaolackois Abdoulaye Diack, la 2ème édition du festival du «Tassou», prévue du 9 au 11 Avril prochain sera l’occasion pour le groupe «Vérité», de rendre à notre «Tassou» traditionnel son vrai sens dans l’ancienne société et les rôles que le «Tassou» jouait dans le système éducatif antérieur.
Pour son initiatrice Adji Diarra Niang, cette idée a encore mûri et abouti à la création d’un prochain «Battle» entre le «Slam» et le «Tassou», pour réussir un tel pari. Ainsi outre ce besoin spécifique, cette présente édition du «Festass» est aussi un prétexte pour mettre en valeur le patrimoine culturel local et enrichir l’espace culturel international. Près d’une cinquantaine d’artistes «Tassoukats» issus des différentes régions du pays ainsi qu’un groupe de slameurs français invité par l’Ambassade de France sont attendus dans la capitale du Saloum.
En marge du colloque prévu sur le thème «Citoyenneté et Entre Aide» choisi cette année pour servir de repère à ce grand rendez-vous culturel, les artistes qui ont fait le déplacement à Kaolack, sont également invités à s’inspirer de sujets comme celui de la mortalité Mère /Enfant, en tant que question de santé publique, ou du programme de promotion des énergies renouvelables pour sensibiliser sur le «planning» familial ou l’importance de la protection de l’environnement face aux changements climatiques.
Dans la société traditionnelle le «Tassou» se pratiquait quasiment partout. Au bord du puits, sur les aires où les femmes pilaient le mili, au bord du marigot ou même dans la cuisine. La promotrice Adji Diarra Niang a aussi pris l’initiative d’introduire les Arts culinaires dans ce festival pour faire revenir cette sorte de complicité entre la femme, son cadre de vie, et ses devoirs vis-à-vis de sa société et de son cercle conjugal.
Abdoulaye FALL (Sud Quotidien)
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