Retour sur la 11e édition du Festival Assalamalekoum
Par Cheikh Aïdara
Le festival hip-hop de Mauritanie, Assalamalekoum, dans sa 11e édition entièrement dédiée à l'Afrique, a baissé ses rideaux le 24 juin 2018, par une cérémonie de remise du Prix Assalamalekoum Découvertes. Cette soirée a été marquée par l'inauguration du premier container du projet pluridisciplinaire Houna Nouakchott, qui ambitionne de devenir le premier centre culturel écologique de ressources et de compétences en Mauritanie. Le festival a connu ses concerts de clôture, après quatre journées de hip-hop et la présence d'une brochette d'artistes africains et européens, dont le jeune TAL B, la figure montante du rap malien et sa compatriote Ami Yerewolo.
Après quatre nuits folles de hip-hop à l'Institut Français de Mauritanie (IFM), où plusieurs groupes locaux et étrangers ont défilé pour le plus grand plaisir du public, le Festival Assalamalekoum a baissé ses rideaux le 24 juin 2018, au stade mythique du Ksar.
Cette clôture a été surtout marquée par les discours officiels, celui du maire du Ksar, Mohamed Saleck Ould Oumar, de la présidente de l'Union des Festivals de Mauritanie, Minetou Mint Abdel Aziz et du directeur du festival, Limame Kane dit Monza. Auparavant, la délégation avait inauguré, en présence d'Ahmed Ould Hamza, l'ancien maire de Nouakchott, le premier container du futur centre culturel écologique de ressources et de compétences, un projet d'Arterial Network dans le cadre de son programme baptisé Villes Créatives d'Afrique.
Dans un stade archi-comble et qui n'a pas connu depuis longtemps une telle affluence, plusieurs groupes représentant les 10 régions ciblées par le concours Assalamalekoum Découvertes ont presté à tour de rôle. Ont participé cette année à ce concours qui récompense chaque année un jeune rappeur, Black Star d'Atar, Zegue Lemzo de Sélibaby, Pinda Pinal de Maghama, Abson de Zouerate, Force Revolution de Kaédi, Doumen de Rosso, Brems de Nouadhibou, Rescape de Boghé et Original Flow de Nouakchott. Au finish, c'est le jeune Brems de Nouadhibou qui a remporté le concours, il bénéficiera d'une enveloppe de 50.000 N-UM, pour la production d'un album et un stage de formation au Maroc ou en France, à l'Institut des Arts de Paris.
Les concerts se sont par la suite succédé, réchauffant un public qui a interagi avec les artistes, notamment Heptin, qui a bénéficié d'une mixtape cette année. Le public a eu droit par la suite à la projection de l'épisode du journal rappé Chitaari 2018-2019. Puis, ce fut autour du groupe Ehel Nana de présenter deux chansons, dont la reprise de la célèbre « Révolution » de Bob Marley. La bande est suivie par Walfadjiri et Cheikh Ould Lebiadh.
Ouvert le 19 juin, le Festival Assalamalekoum a présenté un programme riche et varié, avec deux nuits de concerts pleins à l'IFM. Plusieurs groupes de rap se sont produits, Wassim Karamati alias Franco le Tunisien, KT Gorique, Suisse d'origine ivoirienne, le Sénégalais Taijiscin alias Abdoul Aziz Sall et ses deux compatriotes, Fou Malade et Niagass, auteurs de l'album Ousseynou Ak Assane.
La grande découverte fut surtout le groupe Jokko Fam, création musicale proposée par les festivals L'Boulevard de Casablanca, Festa2H de Dakar et Assalamalekoum, et qui est composée essentiellement de femmes, Mina la Voilée et DJ Zeyna du Sénégal, Tendresse du Maroc, Ndat de Mauritanie et Ami Yerewolo du Mali.
le Malien TAL B, premier artiste du rap malien à remplir le stade Omnisport de Bamako, élu meilleur rappeur de l'année au concours Mali Rap en 2009, était aussi au rendez-vous pour le plus grand plaisir du public malien, qui a fait massivement le déplacement pour l'écouter. Enfin, le comédien mauritanien, Med Lemine dit Big Baba et OMG (Oumy Gueye) du Sénégal, ont bouclé la liste.
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