« Disco Maghreb » : le retour aux sources du Franco-Algérien DJ Snake
Star planétaire de l’électro, Sami Ilyas William Grigahcine de son vrai nom, DJ Snake signe son retour avec le clip « Disco Maghreb », un clin d'œil à ses racines algériennes.
Suivi plus de 10 millions de fois depuis sa sortie officielle le 31 mai denier, le clip de « Disco Maghreb » est un pur produit nostalgique. Le natif de la capitale française convoque les souvenirs de sa mère algérienne, fait revivre des clichés restés gravés dans sa mémoire : courses de dromadaires, scènes de mariage, troupes folkloriques, insouciance d’une jeunesse populaire… Avec cela, un renvoi aux couleurs, aux paysages, aux traditions et aux sons propres à l’Ouest algérien.
Les premières images du clip montrent un quartier du centre de la ville d’Oran où trône encore, derrière un rideau baissé, le célèbre studio d’enregistrement qui prête son nom à la chanson. C’est dans ces lieux, Disco Maghreb, que la majorité des chanteurs raï du pays donnent de la voix l’immortalisant ensuite sur les bandes de K7 : Rimiti, Zehouania, Sahraoui, Fadila, Mami, Khaled, Bellemou et bien d'autres artistes.
Le rideau se lève pour l’occasion et on découvre tout un trésor tapissant les murs. C’est parti pour un voyage dans le temps avec une rythmique et des flûtes aalaoui, style typique de la région, malaxés à une électro endiablé. « J’ai imaginé Disco Maghreb comme un pont entre les différentes générations et origines, reliant l’Afrique du Nord, le monde arabe et au-delà… C’est une lettre d’amour aux miens », révèle DJ Snake.
Et pour bien asseoir les effluves du passé, l’artiste injecte des phrases en darija, l’arabe dialectal du pays. Quelques figures de la scène artistique algérienne sont également de la partie : la chanteuse raï Chebba Dalila, le comédien Mustapha Himoun et le légendaire éditeur musical oranais Boualem. Le clip s’achève sur un mawal (chant libre exprimé a capella) du plus célèbre artiste raï, l’algéro-marocain Khaled. Il couvre de belles images de jeunes chevauchant des mobylettes sur une autoroute déserte.
Ainsi s’achève une épopée imaginée par un DJ plus habitué aux spectaculaires sunlights des scènes électro à travers le monde qu’aux atmosphères du bled.
Fils d’une femme de ménage qui lui achète sa première platine, DJ Snake explose grâce à un titre paru en 2013 (« Turn Down for What ») et qui explose en 2020, atteignant le milliard de vues sur YouTube. Il coproduit ensuite des titres de Pitbull, d’Akon, de Lady Gaga, The Black Eyed Peas… Le 11 juin, il se produira au Parc des Princes à Paris.
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