Issam, le prince de la trap marocaine, sort son premier album
D’un onirisme à fleur de peau, romantique, nostalgique et revendicatif à la fois. Avec son premier album Crystal, Issam casse tous les codes du rap bling-bling et nous offre un opus d’une grande poésie urbaine et contemporaine.
Par Amine Boushaba
Apparu dans les radars de l’industrie musicale fin 2018 avec le tube « Trap Beldi », morceau désormais emblématique, Issam Harisse de son nom complet, est aussitôt sacré prince de la trap marocaine. Ce titre connaît un succès fulgurant (avec près de 19 millions de vues) et le fait signer sur le label Island Def Jam d’Universal Music France.Un coup de maître puisqu’il s’agit là du plus gros contrat jamais signé pour le hip-hop arabe, avant même d’avoir sorti un album.
Loin de recopier, comme un grand nombre de rappeurs de la région, les esthétiques françaises ou américaines, Issam (dont les idoles vont de Cheb Hasni, Khaled à David Bowie, en passant par Prince et Jimmy Hendrix) est au contraire soucieux de créer une musique et un univers visuel unique et authentique.
Un style singulier qui puise dans l’héritage musical et la pop culture urbaine maghrébine. Ses clips, particulièrement léchés, sont tournés dans son quartier casablancais de Derb Sultan, qu’il revendique fièrement. Le tout dans une esthétique brutaliste mêlée de vintage, comme en témoigne le clip de « Wra Tabi3a » , premier extrait de Crystal, paru quelques mois plus tôt en guise de teaser et dont Issam signait la réalisation et la direction artistique.
Un film à la fois futuriste, nostalgique et surréaliste où se mêlent anges, démons et, souvenirs d’enfance. En tout, ce ne sont pas moins de 20 titres qui composent l’album pour lequel l’artiste s’est entouré de de Prince85, compositeur marocain connu pour son travail auprès de The Weeknd ou 21 Savage, qui signe une grande partie des morceaux, ainsi que des producteurs Adam K et Taemintekken.
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