6 questions à Fanie Fayar, la voix du fleuve Congo
Elle l’une des voix emblématique de la République du Congo qui s'est distinguée sur la scène internationale par son talent exceptionnel et son engagement artistique. Née le 7 septembre 1982 à Brazzaville, Fanie Fayar a commencé sa carrière musicale à l'âge de 14 ans et a depuis parcouru un chemin remarquable.
Artiste complète, elle est non seulement chanteuse, mais aussi danseuse, compositrice et interprète. Sa capacité à fusionner les instruments traditionnels tels que le tam-tam, le balafon, la sanza et le ndara avec des sonorités modernes lui confère une place unique dans le monde de la musique.
Son talent a été reconnu à l'échelle internationale lorsqu'elle a remporté la médaille d'or en catégorie chanson aux Jeux de la Francophonie de 2017 à Abidjan, en Côte d'Ivoire. Cette distinction a été suivie par une nomination en tant que Chevalier de l'Ordre du Mérite National congolais par le président Denis Sassou-Nguesso.
Avec des albums tels que Boyamba ngaï et Faux jugement, Fanie Fayar continue d'enrichir le paysage musical et culturel, non seulement au Congo, mais aussi à travers le monde. Elle a accepté aujourd'hui de répondre à nos questions. Interview.
Bonjour Fanie, vous avez répondu à nos questions en 2018 lors d’une interview. Pouvez-vous vous représenter à nos lecteurs?
Je suis Fanie Fayar, artiste musicienne, auteure, compositrice, interprète et coach vocal originaire du Congo-Brazzaville. J'ai remporté la médaille d'or des 8e jeux de la Francophonie et j'ai été élevée au rang de Chevalier de l'Ordre du Mérite National.
Qu'est ce que cette récompense représente pour vous ?
Pour moi, être élevée au rang de Chevalier par le président de la République est une fierté et symbolise la récompense d'un travail acharné. C'est un titre honorifique qui me donne encore plus confiance en moi et qui me pousse à aller de l'avant.
Vous avez lancé la campagne « Mwasi day by Fanie Fayar ». Pouvez-vous nous en dire plus ?
La campagne Mwasi Day est née de la composition d'un titre intitulé « MWASI » qui célèbre les femmes en général, leurs droits et valeurs. C'est pour moi l'occasion de mettre en lumière les femmes combattantes, et les jeunes femmes qui exercent des métiers généralement réservés aux hommes. C'est aussi l'occasion de promouvoir le leadership féminin et d'encourager les femmes à ne jamais abandonner, malgré les difficultés rencontrées dans tous les domaines. Je souhaite rappeler aux femmes qu'elles ont une grande valeur et tout ce qu'il faut pour réussir, et qu'elles ne devraient pas être mises de côté en faveur des hommes.
Il existe une belle relation artistique entre le Congo-Brazzaville et le Congo-Kinshasa. Est-elle profitable pour les artistes des deux pays ? Si oui, comment l'a-t-elle été spécialement pour vous ?
Nous avons pratiquement la même culture, et musicalement parlant nous sommes liés, car notre style de musique nous identifie parmi les autres. Nous sommes reconnus pour être la référence de la rumba. Je pense que cela profite aux artistes des deux pays. Personnellement, ce sont les échanges et les expériences des grands noms de l'industrie musicale qui me motivent.
Quels sont vos projets pour cette année ?
Mes projets incluent notamment la reprise de la chanson « Migrants des rêves » de l'artiste Fally Ipupa, la sortie du clip de ma chanson « KO Lela Té » qui fait partie de mon album Bo yamba Ngaï sortie en 2019, ainsi qu'une éventuelle tournée musicale prévue cet été, en attendant les résultats des UPBEAT AWARDS 2024 qui sont très attendus. Je vous invite à voter pour moi en cliquant sur ce lien.
Que qualifieriez-vous comme étant votre plus grande réussite à ce jour dans votre carrière ?
Aujourd'hui, je dirais que mon plus grand projet est en cours de réalisation, car j'ai encore beaucoup à donner et à accomplir.
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