EGYPTE : « 3afareet El asphalt », le dernier titre du rappeur Wegz tire sur tout ce qui bouge
Avec d’autres rappeurs, tels Afroto, Hesham Raptor ou Marwan Pablo, Wegz fait partie de la jeune garde d'Alexandrie qui vise à détrôner le Caire et à créer une plateforme de la musique trap dans la deuxième ville du pays
Avec son tout dernier titre « 3afareet El asphalt » (les démons de l'asphalte), Ahmed Ali, officiant sous le nom de Wegz, remet une couche en envoyant quelques coups de poing bien sentis en direction de la capitale : "Nous les enfant d’El Wardian (quartier historique d'Alexandrie), nos punchlines sont explosives... Vous les enfants de la capitale, que dieu vous préserve).
L'artiste, est habitué des clashs et autres affrontements lyriques avec d'autres rappeurs en Egypte, à tel point que la polémique semble avoir pris le pas sur le flow d'un rappeur qui peut à juste titre être crédité comme l'un des plus grands noms du rap game égyptien.
Dabs son dernier titre, l'artiste se lance dans une diatribe virulente contre ce qu'il considère comme responsables des maux actuels de la société égyptienne. Sans être franchement politique, « 3afareet El asphalt » bouscule pêle-mêle « les mulets" pour lesquels dit-il ; il n'a aucun respect, les moutons suiveurs et les jeunes filles de bonnes familles mesquines et jalouses, avec toutefois une petite note d'humour et d'autopromotion avec son : "Tu n'écoutes pas Wegz… alors tu n'as pas internet".
Le titre semble avoir trouvé de l'échos puisqu’il s'est classé numéro quatre sur les graphiques de tendance de YouTube dans les 12 premières heures suivant sa sortie. Moins puissant que « Dorak Gai » (ton tour viendra) qui a cumulé plus de 71 millions de vues depuis sa sortie en mars 2020, le titre sorti en début de semaine comptabilise néanmoins plus d’1 400 000 vues.
Né à Alexandrie, Wegz s’est fait connaître en 2017 sur les réseaux sociaux avec la chanson « TNT », alors qu’il n’a que 20 ans. Une vidéo réalisée avec très peu de budget, utilisant des effets graphiques à la Jean Michel Basquiat, qui sera vite repartagée par plus d’un million d’internautes. Le rappeur s’est également illustré sur « Matwalesh (don’t follow) », un titre dans lequel il exhorte l’auditeur à ne pas suivre les diktats de la société. Depuis, il utilise sa voix unique dans un style qui mélange hip-hop égyptien, chaabi et Mahrganat
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