Le Hip-hop au Bénin
L’histoire musicale de ces dernières années au Bénin a connu tellement de bouleversements positifs qu’une musique dite urbaine s’est imposée et de façon durable par rapport aux autres rythmes connus depuis les indépendances. La musique Hip-hop est la plus représentative parce qu’elle est l’expression palpable des revendications de la plus grande majorité de la jeunesse qui pour une raison ou une autre manque d’espace d’expression et parfois du déficit de communication en famille.
Etats des lieux
En voulant exister dans leur milieu scolaire et universitaire, les jeunes imitent en grande partie les stars américaines du monde Hip-hop qu’ils découvrent facilement sur les écrans de télévision et parfois sur les radios étrangères facilement accessibles dans le temps.
Le phénomène s’amplifie de façon exponentielle après les années 90, qui consacre la conférence nationale des forces vives de la nation. Les énergies se libèrent et installent les émulations à tous les échelons de la vie artistique et culturelle. Dans cette foulée, le Groupe Sakpata Boys sort ses griffes avec le titre « Aduma » qui explose en devenant un titre culte qui ouvre toutes les portes d’audiences.
Au bout de quelques années, d’autres formations vont s’installer tels que le groupe Ardiess avec le titre « Réfugiés » extrait de leur premier album, et le single « Yémalin » qui fait rallié toutes les générations au Hip-hop. On peut aussi citer, le titre « Migbè » de Radama Z qui a révélé l’aspect revendicatif de la jeunesse à travers un rap tinté des sonorités africaines empruntées un peu partout pour enrichir.
Constat et faits
Lorsqu’on interroge par ailleurs le répertoire du célèbre groupe Poly-Rythmo des années 70, on découvre les prémices de monde hip hop avec des titres à sensation comme « Gbètimadjro » sous l’appellation de la Word music. La nouvelle génération qui très tôt a été bercé par la diversité de musiques urbaines n’a pas pu se dérober à cette influence musicale que les ainés ont vite ignoré pour sa forme que pour ses textes.
Ainsi donc, ces jeunes talents en herbe que les milieux estudiantins ont rapidement adopté se sont imposés, avec une diversité de rythme Hip-hop, Rap, Slam et parfois mélangés aux instruments locaux. Leur mode vestimentaire devient un peu plus compliquée pour les parents qui rejettent totalement cette nouvelle vision de la jeunesse montante : résultats, des mutations permanentes, et des voyages sont organisés dans le but d’isoler les uns et les autres en vue de sauvegarder l’image de marque de la famille.
Source d'inspiration traditionnelle
L’exemple du groupe Apouke a fortement marqué, négativement l’opinion pour un certain nombre de faits qui ne sont pas toujours prouvés malgré tout leur succès incontestable. En s’inspirant en partie des rites et pratiques traditionnelles, ces talents d’une autre époque ont emballé toute la jeunesse comme si un syndrome s’emparait du pays. Les jeunes continuent de vivre leur temps avec le titre « Tata » qui restera dans les esprits. L’artiste Tata Crew avec le titre « Minti A » qui devenait une rhétorique dans les rues de cotonou, le titre « Bio Guera » de Bmg Yari, le morceau « Ma vie » de Kaysee M.
L'analyse de la situation évolutive de cette musique urbaine depuis quelques années, fait constater que la métamorphose des talents reste très dynamique parce qu’elle facilite l’émulation et le renouvellement des artistes confirmés. Parmi les groupes les plus en vue depuis quelques années, nous pouvons citer Afafa, H2o, Ardiess, All Bax et Zeynab, Blaaz et Dibi Dobo, CTN et Diamant Noir qui se sont révélé à travers les concours inter-colleges et les compétitions des quartiers de villes et de campagnes sur toute l’étendue du territoire béninois. Ceci démontre une fois encore la symbiose musicale des régions du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest.
Impacts économiques
Les performances économiques de ces jeunes talents comme Dibi Dobo, Dimant Noir, CTN, montrent qu’un palier de plus a été franchi dans la professionnalisation, avec des labels qui attirent les grands Majors. Ce sont des actions bien menées avec des programmes conséquents de renforcement des capacités, et surtout dans la maitrise des nouvelles techniques de l’information et de la communication. Ce n’est plus juste d la musique de distraction mais plutôt une activité commerciale rentable. Les artistes qui remplissent les stades au Bénin et qui attirent les financiers crédibles, se retrouvent parmi ces artistes de Hip-hop. Certains parmi eux vivent déjà du métier et créent la richesse à travers la valeur ajoutée.
Evolution et influences des musiques urbaines
Avec l’évolution de la musique urbaine, toutes les stratégies de marketing conventionnelles sont foulées aux pieds. Et pourtant les jeunes connaissent un succès sans précédent. Au lieu que la création et la production des œuvres artistiques se matérialisent par une profusion des cassettes audio, des compacts disques et autres clips pour leur diffusion et leur promotion, le succès de la musique Hip Hop se fait de bouche à l’oreille avec une communication difficilement explicable.
La part d’antenne sur les radios étant minime, seules les cours de récréation des écoles et collèges servent de terreaux naturels pour la promotion active des titres phares des artistes en vogue. Ils sont les seuls à comprendre comment fonctionnent les actions qui connaissent les succès sans précédent. Les plus grands évènements culturels à succès proviennent de la musique urbaine avec des diversités grandissantes. Aujourd’hui, une nouvelle tendance de musique urbaine fait son apparition : c’est le Slam de Kmal qui crée le buzz avec une nouvelle génération de nouveaux talents béninois.
De tout ce qui précède, on peut affirmer qu’il en résulte une faiblesse au niveau des spectacles de grandes envergures à l'image dul Festival National des Musiques Urbaines, qui offriraient à l'ensemble, des pratiques musicales plus professionnelles. Cependant, la production des musiques urbaines béninoises rayonne sur le continent et même au-delà, parce que les artistes s’exportent qu’en même avec la globalisation.
Les autorités béninoises ont contribué énormément, dans ce sens avec la mise en application de la charte nationale des arts, le statut de l’artiste et le fond d’aide à la culture pour ne citer qu’eux ces exemples là. Ces actions concourent à la restructuration profonde du monde des arts et proposent une vision plus professionnelle au profit de la nouvelle génération
.
De manière générale, force est de constater que ce sont ces filières artistiques du monde de Hip-hop qui sont en pleines expansion parce qu’elles bénéficient d’une audience populaire, même si, sur le plan artistique et technique les œuvres produites souffrent parfois d’une insuffisance qualitative.
Si la Musique urbaine, toutes tendances confondues, bénéficiait encore d’un peu plus d’appuis financiers stables et volontaristes, elle s’imposerait d’avantage pour devenir une véritable source richesse et d’éducation pour la jeunesse béninoise.
Sources : www.afrik.com/musique-dans-les-coulisses-du-hip-hop-live-2013www.voluncorp.com/...ayant-marque-la-musique-hiphop-du-benin.aspx
www.voluncorp.com/...des-medias-dans-lessor-de-la-musique-hiphop.aspx
https://bonjourctn.wordpress.com/tag/hip-hop-benin
www.afrisson.com/Dibi-Dibo-12856.html
www.voluncorp.com/news-article-268-les--singles-ayant-marque-la...
starsdubenin.blogspot.com/2014/04/magic-du-groupe-ardiess-posse
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