Laddy Nancy : " J'arrive... "
Mariéme Niass alias Laddy Nancy est une jeune artiste sénégalaise d'origine mauritanienne. Cette lauréate du concours Les femmes chantent contre le sida organisé par Ngarilaw une ONG sénégalaise en 2007, s'est déja fait une très belle réputation à Saint-Louis avant de venir s'installer à Dakar, où elle compte bien se faire une place sur la scène musicale sénégalaise. Entretien...
Bonjour Laddy Nancy, peux-tu te présenter à nos lecteurs ?
Je suis une jeune artiste sénégalaise d’origine Mauritanienne. J’ai grandi à Saint Louis où ma carrière musicale a débuté grâce au premier label de musique urbaine à Saint Louis Scotty Production. Pour plus de visibilité je suis venue vivre à Thiaroye Azur dans la banlieue dakaroise. Mon nom n’est pas un anglicisme, c’est l’anagramme de : L’Art ak Daane Dolé Yamm (l’art est comme tous les autres métiers) Naam Am Nagnoussi Yalla (si on le pratique avec décence). Voilà toute la philosophie qui se cache derrière ce nom.
Depuis quand chantes-tu ?
Bercée par la musique durant mon enfance, j’ai très jeune commencé à fredonner tout ce que mes parents écoutaient. De la chanson française, à la soul en passant par la pop. Mais c’est réellement en 2006 que j’ai décidé d’en faire véritablement mon métier en intégrant Scotty Production.
As-tu une production sur le marché ?
En effet, j’ai participé en 2007 à un concours organisé par Ngarilaw & Icco, grâce à ce concours ; j'ai sorti un premier single et clip « Lou ka fi diar » extrait de la compilation internationale Les femmes chantent contre le sida. De 2010 à 2015, j’ai sorti six singles : « Goré » « Laddy Nancy» « Gno far » « Sen baye » « Sunu wadiour » « Domeusa réere ».
Parles nous un peu de tes projets ?
Je suis pour l’instant en train de préparer mon album et un maxi en même temps, car je souhaite me faire un nom dans ce milieu Incha Allah.
Te produis-tu en live à Dakar ? Si oui, ou peut-on te retrouver ?
Pour l’instant non, n’empêche que j’ai mon groupe qui s’appelle Rainbow Band. Nous répétons beaucoup, et nous allons sous peu commencer à nous produire en live, Music In Africa aura la primeur des dates.
Quelles sont les difficultés que tu rencontres en tant que jeune talent ?
Il y'a surtout ce fait déplorable : certains médias nous snobent parce que nous ne faisons pas comme la plupart des artistes à savoir le Mbalax. Ce qui fait que notre travail est moins visible que d'autres. Nous mettons du temps et l’argent dans notre art, sans l'aide des gens, c'est impossible de continuer, et les médias doivent nous apporter leur soutien en passant notre musique à des heures de grande écoute.
Tu as sorti une vidéo récemment, peux-tu nous en dire davantage ?
Ma dernière vidéo s’appelle « Domeusa réere », c’est un appel pour un retour aux sources dans ce monde qui part en vrille, où tous les repères se perdent. La seule issue est de croire fortement à ses valeurs, à Dieu. Beaucoup d’entre nous tombent facilement dans le piège du matérialisme sans se soucier des conséquences. J’exhorte la jeunesse africaine aussi à croire en elle et en la culture africaine qui est très belle. Je chante sur ce single en anglais, dans le souci de rendre mon message plus universel, plus accessible.
Quel est ton mot de la fin ?
Merci de m’avoir accordé cette interview, je remercie mon staff, Moussa Diagne de Mobile Sound et Tapha Sock de Wax 7 qui ont cru en moi et ouvert la porte de leur studio. Je voudrais dire aussi qu’il faut compter avec Laddy Nancy, j’arrive bientôt... bless !
Découvrez le nouveau clip de Laddy Nancy
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